Le meilleur moment : la montée des escaliers

Elle m'a écrit.
Rien d'important, certes.
Mais nous avons eu un échange d'au moins 6 ou 7 mails (diantre !). D'affilée !

Elle m'a même dit un mot gentil.
Je ne m'en remets pas.
Ça me fera ma soirée, ma journée de demain et peut-être le week-end.
Ça relance même ce que je ressens (quoi ?) pour elle.


On ne dira jamais assez comme sont angoissantes et excitantes ces quelques minutes qui suivent l'envoi d'un mail et qui précèdent la réponse.
Surtout quand on n'est pas sûr d'en avoir une ...
On trépigne sur la chaise, jambes tremblantes; on fait un tour de la pièce, on va jeter un papier à la poubelle, on mange une pomme, et on revient vite faire "Actualiser".
Pour voir ...
On recommence, éventuellement.
On zappe sur d'autres sites, pour gagner du temps, pour lui laisser du temps, à Elle.
Et quand le message est là, et que c'est Elle, ça fait tout bizarre là-dedans, au fond, très au fond dans les boyaux.


Alors, pendant quelques minutes, on arrête de se poser des questions, de se prendre la tête.
Elle est là, de l'autre côté; Elle me parle; Elle me sourit, même (vive les D), les ), les ))), les ;) ).
On profite, une fois, deux fois, six fois.

Et ça va mieux.

Un peu.
Pas longtemps.
Et juste un peu.